Au 18^e siècle, le chocolat ramené deux siècles plus tôt du Mexique tient une place de choix sur les tables aristocratiques d’Europe. S’il a été d’abord un médicament, son goût et son odeur suffisent peu à peu à justifier le plaisir de sa dégustation en chocolat chaud. On lui prête même des vertus aphrodisiaques et l’invitation d’un homme à partager cette boisson en dit long sur ses intentions.

Les pièces de service utiles à sa réalisation sont alors souvent réunies en nécessaires dont l’exemplaire de nos collections, du 18^e siècle, est une belle illustration : le coffret en cuir brodé de fils d’argent rassemble une tasse et sa sous-tasse, un moussoir et quatre récipients de métal pour le chocolat, l’eau, le sucre et sans doute les épices. Au 18^e siècle, la recette consiste à placer le chocolat dans de l’eau chaude et à le délayer doucement. On lui ajoute le sucre et les épices telles la vanille et la cannelle. Le moussoir en bois est utilisé pour fouetter le chocolat et ainsi l’alléger.