L’archéologie montre que depuis des millénaires, des nourrissons ont été nourris artificiellement, une multitude d’objets ayant été créés pour cela, comme des tasses à bec, des pots et des cuillères en céramique, métal ou bois, voir des cornes de vaches percées. Toutefois, ces objets ne satisfont pas encore l’instinct naturel de succion du nouveau-né.

Au 16^e siècle, leur utilisation peu pratique débouche sur le développement du biberon-bouteille. Ce récipient cylindrique en verre ou en étain, voire en fer-blanc, affiné à son extrémité, se termine par une tétine d’abord en métal ou en tissu, puis en liège et enfin en matières plastiques au 20^e siècle. Le biberon du Musée, de 1750, est typique de l’alliance entre une tétine en étain pour une succion aisée, et un corps en verre, qui permet de contrôler le niveau du lait et de garantir une meilleure hygiène. À cette époque, les biberons en verre les plus connus sont toutefois les modèles plats, comme les biberons sabots et limandes.