En Polynésie, le kava (Piper methysticum) fait depuis plus de 3000 ans l’objet d’une culture intensive. Cette plante y est en effet largement consommée sous forme de boisson sacrée. Sa dégustation, basée sur le partage, est un acte social effectué dans un contexte religieux, politique ou simplement amical. Il est ainsi un élément constitutif de l’identité polynésienne et du terroir local. A la fois drogue et médicament, le kava est un sédatif puissant, notamment utilisé par les prêtres pour accéder à l’état de transe.

Traditionnellement, le kava est préparé par infusion des racines préalablement mâchées par de jeunes vierges. On trouve aujourd’hui le kava conditionné en poudre pour une utilisation plus rapide. L’infusion est préparée dans un grand bol que l’on retrouve dans cet ensemble contemporain provenant des îles Tonga, en bois et sur pied, appelé le tano’a. La boisson est ensuite distribuée dans des coupes individuelles, ici des demi-noix de coco.