LE CYCLE DE VIE D'UN PRODUIT
Quand on parle du cycle de vie d’un produit, on prend en compte toutes les activités qui jouent un rôle à chaque étape de la vie du produit. Le cycle de vie commence par la production, dès l’extraction ou la récolte des matières premières. Il se termine par l’élimination ou le recyclage en tant que déchet. Entre ces deux points, il passe par la transformation et l’assemblage, le conditionnement, le transport et bien sûr la consommation. On suit donc sa vie de sa naissance à sa fin.
Mais pourquoi est-il intéressant de connaître le parcours d’un produit ? Eh bien premièrement, parce qu’en analysant chaque étape, on peut comprendre ce que coûte réellement la production. Deuxièmement, parce que chaque étape peut avoir un impact sur l’environnement, par exemple par une consommation d’énergie non renouvelable ou d’eau, par l’émission de gaz à effet de serre ou de polluants. Le but est donc de repérer les sources de pollution et de gaspillage, pour trouver des alternatives plus respectueuses de l’environnement.
LE CYCLE DE VIE DE LA PIZZA, ETAPE PAR ETAPE
Reprenons l’exemple de la pizza pour parcourir ensemble son cycle de vie. Pour rappel, les matières premières qui composent une pizza Margherita sont le blé, la tomate, l’eau et le lait.
Le cycle de vie d’un produit commence dès la production et l’extraction des matières premières nécessaires à sa fabrication. Pour notre pizza, le blé et les tomates sont cultivés en recourant à des engrais, de l’eau et des produits phytosanitaires : les pesticides. Ils sont ensuite récoltés, souvent avec des machines qui consomment de l’énergie. De la même façon, pour obtenir du lait, on nourrit les vaches avec des céréales cultivées, on leur donne à de l’eau à boire et l’on utilise des machines pour traire les vaches, puis d’autres machines pour réfrigérer le lait.
Dans un deuxième temps, les matières premières doivent être traitées ou affinées. Les tomates sont transformées en purée de tomate ; le lait est transformé en mozzarella ; le blé est transformé en farine.
Les matières premières transformées, donc la farine de blé, la purée de tomate, la levure et la mozzarella sont ensuite transportées, soit vers les points de vente, pour une utilisation à domicile ou dans des restaurants, soit vers une autre usine qui va les utiliser comme ingrédients pour préparer des pizzas. C’est la troisième étape du cycle de vie de nos produits : le transport, la fabrication et le conditionnement, une étape qui consomme encore de l’énergie.
Le cycle de vie de la pizza continue avec l’étape de la consommation : une pizza artisanale est préparée et cuite sur le lieu de consommation, tandis que la pizza industrielle est déjà prête et passe directement au four. Il faut bien sûr encore de l’énergie pour le préchauffage du four et la cuisson.
Enfin, après la consommation de la pizza, les emballages doivent être jetés ou recyclés. Les déchets sont alors transportés vers un lieu de recyclage ou d’incinération. Cette dernière étape du cycle de vie du produit est souvent, elle aussi, consommatrice d’énergie et source de rejets dans l’environnement.
LE COÛT DE LA PIZZA
Des pizzas similaires en apparence peuvent avoir des prix très différents. Ces différences ne s’expliquent pas seulement par le coût des matières premières, mais aussi par le coût de chacune des étapes nécessaires à leur fabrication et à leur distribution. En fonction des procédés de transformation, de fabrication, des choix de conditionnement et des modes de commercialisation, le prix de vente d’un produit prêt à la consommation sera différent.
Une production à grande échelle, de type industriel, peut réduire les coûts de fabrication en automatisant et en accélérant une partie de la production. Mais c’est tout au long de la chaîne de production, jusqu’à la mise en vente du produit, que des économies peuvent être faites.
Cette approche de réduction des coûts par l’observation des étapes successives pourrait également être utilisée pour réduire l’impact environnemental.
Et l’analyse du cycle de vie va avoir une utilité à ce niveau. Elle va permettre de distinguer le coût environnemental de chaque étape et de décider des actions à mettre en place pour réduire l’empreinte écologique d’un produit. C’est ce que nous allons voir dans la suite.