Qu’ils soient en bois, en métal, en céramique ou en pierre, le mortier et le pilon figurent parmi les ustensiles les plus répandus et, sans doute, les plus anciens. Quel geste plus basique en effet, pour le cuisinier ou l’apothicaire, que de réduire en poudre des aliments ?

Matière et taille dépendent de leur usage : pour les denrées humides, on évitera par exemple le bois, et le mortier sera haut s’il s’agit de piler du grain dur. Cela explique notamment la taille des mortiers africains à mil, mais aussi de ce mortier en bois de l’Alimentarium, destiné au broyage des grains de blé mais aussi de café après leur torréfaction.

Cet exemplaire sans doute centenaire, obtenu en 1983 auprès de Bédouins en Israël, est décoré de gravures géométriques et d’une plaque d’argent martelé sur le col. Ce soin particulier apporté à l’esthétique n’est guère surprenant, puisque dans la culture bédouine, l’artisanat et la préparation du café occupent au quotidien une place essentielle.